Voyage à travers le Gard

Les Jardins de la Fontaine

15ha de nature et d'histoire en plein coeur de Nîmes !

                   Reconnu comme premier jardin public européen, il est labellisé par le Ministère de la Culture.

Il se compose de deux jardins d'architectures différentes: un jardin classique du XVIIe siècle et un jardin méditerranéen.

          C'est Louis XV qui a eu l'idée de ces Jardins, en 1745. Son ingénieur: Jacques Philippe Mareschal, qui en est le concepteur, a cherché à mettre en scène la source et les vestiges antiques, dans une composition inspirée des jardins à la Française. C'est à dire des allées symétriques, des alignements d'arbres, des balustres, des vases blancs...

On retrouve dans ces Jardins des canaux qui ont comme but de réguler la source et de retenir dans des bassins des réserves d'eau nécessaires aux teinturiers, soyeux et lainiers...Il s'agit des "bains romains".

          Ci-dessus, nous pouvons voir la sculpture allégorique représentant Nîmes: la Nymphée.

 Vous pourrez aussi voir les ruines du "Temple de Diane", monument romain, une fois de plus. Il reste encore aujourd'hui énigmatique car nous ne savons pas s'il s'agissait réellement d'un temple et encore moins s'il était dédié à Diane. 

 Mais attendez : 

          Vous ne quitterez pas ce Jardin sans avoir gravit les marches menant à la fameuse Tour Magne !

          Cette tour est une fois de plus, un monument gallo-romain. Le plus imposant vestige de Nîmes, elle domine les jardins de la Fontaine. Et est aussi un point de surveillance de la Via Domitia reliant l'Italie à l'Espagne.

La Tour Magne a été rendue célèbre par les vers holorimes, attribués à tort, ou non à Victor Hugo:

Gall, amant de la Reine, alla, tour magnanime

Galamment de l'arène à la tour Magne, à Nîmes

Ce monument est régulier et bien pensé comme le pont du Gard ou encore les Arènes. La Tour Magne est de forme octogonale, en pierre sèche. Elle se composait de trois niveaux édifiés en retrait l'un sur l'autre. Aujourd'hui, le dernier étage a complètement disparu. 

De part sa hauteur et de son positionnement sur le mont Cavalier, elle est visible de loin. Permettant ainsi de signaler la présence de la cité et du sanctuaire impérial de la Source. Elle était la plus puissante et la plus prestigieuse tour de l'enceinte fortifiée de l'empereur Auguste (-15av.J.-C.).

La Tour Magne a aussi été utilisée pour la défense contre les Anglais lors de la guerre de Cent Ans.

Son histoire a fait couler beaucoup d'encre. Des archéologues l'ont décrite comme un temple, la gardienne d'un trésor, même un phare...

Si vous avez le courage de monter jusqu'à son sommet, vous verrez que la vue sur Nîmes est remarquable. Vous pourrez découvrir sur une grande table d’orientation la ville telle qu’elle était à l’époque romaine. 

          Entrez par l'est, vous passerez devant les fameux joueurs de pétanque du Midi: les "Vétérans du Bosquet". Jeunes comme vieux peuvent y passer des après midi entiers...

Bien sûr, le Gard est un beau département, mais comme toute chose, il a ses inconvénients....

Tout le monde a déjà entendu parler des fortes pluies qui s'abbtent sur cette zone. Mais:

Pourquoi le Gard est-il autant touché par les intempéries meurtrières ? 

Le Gard, et plus généralement le Languedoc-Roussillon, est touché par un phénomène spécifique à la région méditerranéenne appelé "Episodes Cévenols" ( en référence aux Cévennes dont je vous parlerai prochainement ), qui survient, quasiment tous les ans, à la fin de l'été. Phénomène météorologique violent et meurtrier.

Il s'agit de la rencontre entre un courant rafraîchi d'altitude et le courant chaud et humide de la Méditerranée.

L'atmosphère devient alors instable et provoque des orages, le plus souvent en automne. Ces orages sont si intenses que c'est l'équivalent de plusieurs mois de précipitations qui tombe en quelques heures ou quelques jours seulement. Par conséquence, c'est 150 communes gardoises qui bénéficient désormais de la reconnaissance de "l'état de catastrophe naturelle". 

Il est difficile de prévoir où la pluie tombera et donc d'échapper aux innondations. Cependant, gardez en tête qu'il faut s'éloigner des cours d'eau et des objets métalliques, éviter d'utiliser les appareils électriques, ne restez pas sous les arbres, ne vous abritez pas sous un parapluie ouvert, ne courez pas, si vous êtes en groupe, éloignez-vous les uns des autres, tenez-vous accroupi, mais ne vous allongez pas et ne vous appuyez pas contre une paroi, isolez vous du sol (avec un sac, un tapis...)...

Ces phénomènes météorologique sont dangereux, sachez qu'un coup de foudre peut causer des brûlures, des lésions internes ou un arrêt cardiaque. C'est la cause du décès de 15 à 40 personnes chaque année.

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De plus, le Gard a été classé comme département ayant les routes les plus dangereuses de France de 2005 à 2011. Des routes sinueuses, des virages dangereux, étroits ...qui coûtent la vie de 500 personnes par an ! Les belles hauteurs qui deviennent des routes de montagnes meurtrières.

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La Mine de Saint- Félix- de -Pallières est également devenue aujourd'hui un inconvénient du Gard, après une belle réussite économique. Arrêtée dans les années 70, son exploitation a laissé un lourd héritage.

Au premier abord, vous diriez que ce lieu à l'air bien inoffensif non ? Presque bucolique même, entre les pins et la garrigue ! 

Et pourtant ... D'après le rapport Géodéris, cette ancienne mine, surplombant Anduze, est dangereuse, c'est une zone d'importante pollution. 

Les taux de métaux lourds sont bien au-delà des seuils tolérés. La dose d'Arsenic présente est jusqu'à 10 fois la dose dangereuse. Il y a même de l'antimoine, du mercrure, du plomb ... La liste est longue ! 

Le problème est, que les lieux sont facilement accessibles aux public, non signalés. Cependant, les mesures de précaution et de limitation d'usage pour les propriétaires et les promeneurs sont en train d'être réactualisées. Des panneaux doivent être réinstallés. De plus, selon F.Ellul (sous-préfète), la mise en oeuvre d'une dépollution est en cours...

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Et le Mistral qui rend fou ? 

La vision habituelle que nous avons de la Provence est celle d'un lieu idyllique: ciel lumineux et limpide sans nuage. Une lumière qui a attiré de nombreux peintres : Monet, Cézanne, Picasso...Et, 300 jours de soleil et de chaleur qui attire une horde de touristes. Tout ça, grâce au célèbre Mistral, le vent qui rend fou. Il peut souffler pendant plusieurs jours avec une vitesse moyenne dépassant les 50km/h et même des rafales de 100km/h. 

Lorsqu’une dépression (zone de basse pression propice aux pluies et donc au mauvais temps) se creuse dans le Golfe du Lion, en Méditerranée, et qu’un anticyclone (zone de haute pression propice au beau temps) se forme dans le nord de l’Europe, les conditions sont réunies pour la formation du Mistral; ce vent turbulent. La dépression entraîne des flux du nord qui s’engouffrent dans la vallée du Rhône. Comme il s’agit d’un rétrécissement entre les Alpes et le Massif Central, le Mistral s’accélère. Nous comprenons par la sa vitesse et sa force. En s’enroulant, par la force de Coriolis, autour de la dépression du Golfe de Gènes (ou du Lion), le Mistral s’oriente nord-ouest.

A cela s'ajoute le côté asséchant du Mistral par l'effet de Foehn: vent froid et humide qui vient du nord, et qui devient sec et chaud au passage d'un relief. Voilà pourquoi le Sud de la France est connu pour son ciel bleu sans nuage. 

 Des inconvénients qui, bien sûr sont importants, mais ne sont pas en continu dans la région.

 Ave ! 

          Monument emblématique de la ville de Nîmes: les Arènes ! Cet amphithéâtre romain a été construit vers la fin du Ier siècle. Comme le Pont du Gard, les Arènes de Nîmes illustrent la maîtrise de la construction par les romains. De symétrie parfaite, cet édifice ovale mesure 133mètres de long et 101 de large avec une piste de 70 sur 40mètres. 

De l'extérieur, 21 mètres constituant les deux étages vous surplombent. C'est 120 arcades superposées !

A l'origine, toutes les arcades du rez-de-chaussée, étaient ouvertes pour servir d'entrée ou de sortie. Cela montre la technicité du lieu, la maîtrise que les romains avaient pour réaliser les constructions. Il pouvait être évacué sans panique car le flux était gérer en différents endroits. 

Les Arènes ont été bâties dans le but de divertir la population et c'est encore le cas aujourd'hui. Ce site constitue l'une des principales "salles" de spectacle de Nîmes.

A l'intérieur, les gradins, bien qu'en partie détruits ou restaurés, permettent d'imaginer l'ambiance brûlante qui devait régner en ce lieu lors des très populaires combats de gladiateurs.

Les Arènes pouvaient accueillir quelques 24 000 spectateurs dont 13 000 places assises.

Il faut savoir qu'il n'était pas bon d'être assis en haut des gradins. En effet, dans les Arènes, plus nous sommes placés haut, plus nous descendons dans l'échelle sociale. Ainsi, les places du haut étaient défavorables; on y trouvait les esclaves et les prostituées. Pourtant, du haut, nous voyons aussi bien la piste que ceux qui ont beaucoup de richesse mais assis tout en bas ! Bien sûr, on ne distinguait pas les détails des combats de gladiateurs, mais nous avions une vue panoramique sur l'ensemble des démonstrations. 

Les gladiateurs n'étaient pas des esclaves comme certains peuvent le penser. Il s'agissait d'hommes libres qui par contrat officiel acceptaient d'être gladiateurs, de risquer leur vie, de s'entraîner très durement dans l'espoir d'être vu comme une "star".

Sachez que sous la piste existe une salle cruciforme. Elle permettait d'hisser sur la piste durant le spectacle les gladiateurs, les décors ou encore les machineries.

Depuis le XIXème siècle, ce sont des courses de taureaux, corridas et courses camarguaises qui ont lieues toute l'année dans les Arènes de Nîmes, ainsi que des manifestations culturelles (concerts, reconstitutions historiques...). 

Si vous devez visiter ce site, allez - y au moment des célèbres férias de Pentecôte ou des vendanges. Les Arènes accueillent plusieurs représentations de tauromachie. 

Je vous parlerai plus précisement de cette célèbre fête plus tard.

De plus, Nîmes, voulant renouer avec son histoire, organise depuis 2010 les Grands jeux Romains. Pendant deux jours, des reconstitutions historiques, des spectacles et des défilés en costumes dépoques sont organisés dans les Arènes.

La forme, l'organisation des monuments chargés d'accueillir de nombreuses personnes, n'a quasiment pas changée depuis. Les grands stades sont une copie conforme des amphithéâtres romains. Au sommet des Arènes, nous pouvons retrouver des pierres trouées. Elles permettaient de recevoir des mats pour attacher une toile, déployée au dessus des spectateurs pour les protéger du soleil et des intempéries.

Lors de votre visite des Arènes, vous pourrez vous prendre en photo avec Nimeño II: principale figure de la tauromachie. Sa statue très expressive et populaire, en bronze, trône sur le parvis des Arènes. Nimeño II était un célèbre matador, il fut gravement blessé dans les Arènes d'Arles, en 1989.

Après avoir été bousculé violemment et propulsé en l'air par un taureau, Nimeño chuta la tête la première. Il se lésa très fortement les cervicales, resta entre la vie et la mort pendant plusieurs jours puis, une fois hors de danger resta tétraplégique. Sa volonté, son courage et sa force morale lui ont permis de lutter longtemps pour retrouver l'usage de ses membres. Plus d'un an après son accident, c'était réussi, il avait retrouvé l'usage de ses deux jambes et de son bras droit. Mais le bras gauche resta paralysé et cela définitivement. Comme un pianiste qui n'aurait plus l'usage de ses mains, Nimeño ne pouvait se résoudre à vivre ainsi. Il se suicida deux ans après son accident.

Ainsi, il existe des amphithéâtres romains plus grands que les Arènes de Nîmes, mais c'est le mieux conservé de tous. Celui qu'il faut aller voir ! Même s'il n'est toujours pas inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, il est classé au titre des monuments historiques depuis 1840.

Aussi bien pour les petits que pour les grands !

          Le Musée du bonbon Haribo, ouvert en 1996, installe Uzès comme ville à visiter durant votre séjour!

          Venez découvrir l'histoire de la fabrication de vos friandises préférées: la réglisse, les gélifiés aux fruits et les bonbons. Ce musée unique en son genre risque de bouleverser le côté ennuyant que vos petits donnent aux musées. Vous retrouverez de vieux articles publicitaires de l'époque, ainsi que les emballages qui marquent vos souvenirs d'enfance...

          L'histoire des sucreries est racontée aux visiteurs grâce aux vieilles machines et aux vieux ateliers. Entre - nous, pour les gourmands, vous pourrez même mettre vos bonbons en sachet !

          Le Musée du Bonbon propose de suivre en direct la fabrication des Ours d'Or Haribo: bonbon gélifié en forme d'ourson. Son premier produit commercialisé à grand succès. Ces Oursons ont évolués avec le temps de par leur forme, et par l'ajout d'un sourire.

          D'ailleurs, savez - vous qu'en une année, tous les Ours d'Or mis bout à bout correspondraient à quatre fois le tour de la Terre ? Soit 160 306 km ! C'est 100 millions d'Ours d'Or fabriqués chaque jour dans le monde. De quoi satisfaire bien des gourmands !

              C'est Hans Riegel, né en 1893, qui est à l'origine des friandises qui réveillent vos papilles. Après un apprentissage comme confiseur et plusieurs métiers dans différents ateliers, il intègre la société Heinen (Allemagne). Quelques temps plus tard, il devient associé et l'entreprise prend le nom de Heinen & Riegel. Il poursuivra sa route seul en se mettant à son compte dans la société qu'il aura fondée.

Le premier atelier d'Hans Riegel est "meublé" d'éléments rudimentaires: un sac de sucre, une plaque de marbre, un tabouret, un four, un chaudron de cuivre et un rouleau. Haribo est ainsi né d'un sac de sucre et d'un chaudron de cuivre ! Pourtant, en décembre 1920, il fait inscrire la société HARIBO au registre du commerce de la ville de Bonn. Qu'il est fort notre Hans !

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Pourquoi HARIBO ?

          Haribo est l'acronyme de HAns RIegel BOnn. Le nom de son inventeur et sa ville natale ! 

          A la fin de votre visite, vous pourrez même faire votre marché et acheter des bonbons par kilos, de quoi régaler la famille pour un moment, vous rendre fou ! Tagada, Dragibus, Chamallows, Crocos, Schtroumpfs, Happy Cola, Car en Sac, Banan's et j'en passe !

Amis gourmands, ce musée est fait pour vous !

" Haribo c'est beau la vie, pour les grands et les petits "

          Si je vous dis le Gard, vous me répondez ? ...

... Le pont, non ?

Ce pont que vous voyez tous les jours sur vos billets !

          Le Pont du Gard, aqueduc romain de 52 arches, construit sur trois niveaux enjambe le Gardon. Il relie Uzès à Nîmes. Son architecture exceptionnelle, sa longueur et sa hauteur en font un des célèbre pont français: Plus de 360m de long à l'origine et près de 50m de haut ! C'est le plus haut pont-aqueduc connu du monde entier.

          La construction du Pont du Gard avait pour unique but de faire passer en plein ciel, à 50mètres au dessus de la rivière, de l'eau, destinée à la ville de Nîmes. On estime à 400L par seconde le débit d'eau qui s'écoulait en haut de cet ouvrage.

          Ensuite, il a été utilisé comme pont routier. Puis depuis le XVIème siècle, il subit des restaurations qui lui permettent de garder sa jeunesse malgré son viel âge: presque 20 siècles !

          Le Pont du Gard est aujourd'hui classé monument historique et est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1985. Je vous invite donc à aller y faire une visite, vous vous emplierez de la beauté et de la diversité de son environnement.

          Outre ce pont, le site lui - même a obtenu des labels. Autour de cet aqueduc, c'est 165ha d'espaces naturels ! La garrigue, les allées de platanes, les oliviers...Ce qui lui vaut d'être classé au titre de l'environnement depuis 1993. De plus, la labellisation se poursuit car depuis 2004, le site est nommé Grand site de France, assurant ainsi la préservation de ce paysage remarquable.

          Ferez - vous partis du million de visiteurs par an de ce site ? Le Pont du Gard est ainsi le monument antique le plus fréquenté de France !

          Avant de pouvoir observer ce merveilleux pont, vous aurez à traverser les chemins officiellement balisés bordés d'oliviers centenaires. Balade très sympathique !

          De plus au retour, ou à l'allée, ou même par temps de pluie, vous pourrez vous réfugier dans le musée: vous ne ferez non pas un plongeon dans le Gard mais bel et bien un plongeon dans l'époque romaine. Vous aurez le plaisir d'assouvir votre soif de connaissance sur ce lieu grâce à aux reconstitutions et aux explications virtuelles. Les images et les objets vous replongeront dans le passé.

          Aux beaux jours, vous pourrez prendre un canoë et partir en solitaire ou en famille le long des rives ou préferer vous prélasser sur les plages aménagées du site, à 200mètres du pont.

Alors: rendez - vous à la Rivière !

          Sommet de 1565 mètres d'altitude, le Mont Aigoual est le point culminant du Gard. C'est un site avec un panorama merveilleux, un climat remarquable et un observatoire météorologique bien connu.

          Lorsque vous y montez, vous aurez la chance de voir les bergers transhumants et leurs troupeaux. Peut -être même vous aurez l'obligation de vous arrêtez pour les laisser passer... Retour dans le passé, ce n'est pas un lieu avec des magasins, de grands immeubles ... Mais bel et bien un des merveilleux sites que nous offre encore la nature. 

          Si par chance, vous y allez un jour où le ciel est dégagé, vous aurez la possibilité de d'observer près d'un quart du territoire français. En revanche, si vous choississez mal votre jour, vous ne verez sans doute rien du tout ! 

Vous pourrez voir par temps clair:

- Au sud: le golfe du Lion,

- Au sud - est: les Pyrénées,

- Au sud - ouest: quelques sommets de la chaîne des Pyrénées, du massif des Albères jusqu'au pic Aneto en Espagne en passant par les Corbières. 

- A l'est: Le Mont Blanc et la chaîne des Alpes. 

- Côté Massif Central, vous pourrez déceler le mont Lozère. 

- Au nord, les Grandes Causses et les monts du Cantal.

          Le Mont Aigoual est par là vraissemblablement un des panoramas les plus impressionnants de France, embrassant 13 départements. Si vous n'en aviez jamais entendu parler, je vous invite à aller voir des photos de cette vue.  

          La Station météorologique du Mont Aigoual (en photo ci-dessus) a été construite entre 1887 et 1894 avec beaucoup de peine. En effet, là-haut, le climat est très rude: vents à plus de 250km/h et pluviométrie record. De plus, cette station est battie sur le modèle d'un "château fort". Vous pourrez voir la tour crénelée sur laquelle est installée la table d'orientation. 

En 1943, l'observatoire a été placé sous l'autorité de l'Office National de Météorologie. Actuellement, cette station météorologique de montagne est la dernière de France occupée tout l'année. A l'intérieur, vous trouverez un espace de découverte sur la météorologie et le massif de l'Aigoual avec des animations; de quoi vous faire passer tout un après - midi ! 

Ils y sont nés, ils y ont vécu ou s'en sont inspiré. De nombreux hommes qui ont marqué l'histoire sont passés par le Gard !

Alphonse Daudet (1840- 1897)

Ce poète, écrivain, conteur et auteur dramatique est originaire de Nîmes. 

Vous pourrez, si vous le souhaitez voir sa maison natale: 20, boulevard Gambetta qui est toujours debout ! Jolie demeure à la façade ornée de colonnes. 

Il quittera Nîmes, sa ville originelle, pour y revenir quelques années plus tard. Cette belle région lui manquait-elle ?

Son premier roman: Le Petit Chose écrit en 1868 est autobiographique. Il évoque son passé d'instituteur au collège d'Alès et relate quelque peu sa jeunesse dans le Gard.

Louis Pasteur (1822 - 1895)

Bien qu'il ne soit pas originaire de la région, ce célèbre biologiste découvrit en 1867 un remède s'attaquant au mal du Ver à soie ou Bombyx du mûrier.

Le Bombyx produit la précieuse fibre par sa bave alors qu'il n'est encore qu'au stade de chenille. En se durcissant, sa bave forme un unique fil de soie. Futur cocon de la chenille. Le remède de Pasteur permet ainsi à la sériculture (art d'élever et d'utiliser le Ver à soie) de prospérer.

Jean Racine (1639-1699)

Il fut envoyé à Uzès chez son oncle en 1662, qui devait le persuader de sa vocation religieuse...

Le Gard lui plu au tel point qu'il décrivit la beauté du pays et le tempérament passionné des méridonaux dans ses Lettres d'Uzès, adressées à ses amis parisiens.

Jean - Pierre Chabrol (1925 - 2001)

Jean - Pierre Chabrol était un écrivain et sénariste français. Il est né au coeur des Cévènnes et a étudié à Alès.

Il entra dans la Résistance en 1944 et plus tard, sera engagé dans la brigade du Languedoc formée de soldats issus des maquis du sud.

En 1953, il écrivit La dernière cartouche: un premier roman partiellement autobiographique d'une enfance alésienne et d'un engagement dans la résistance.

Mais aussi :

Laurent Blanc (né en 1965)

Footballeur, défenseur, il a remporté la coupe du monde 1998 et l'euro 2000 avec l'équipe de France.

Il est devenu sélectionneur de l'équipe de France en 2010.

Et devinez quoi ? Il est né dans le Gard !

Julien Doré ( né en 1982)

Chanteur, il devient célèbre grâce à "La nouvelle star" (2007) puis commence sa carrière solo...

C'est un Alésien !

          Pas très loin du Gard, vous trouverez le musée Georges Brassens (1921-1981): poète et chanteur inspiré dans la tradition des troubadours, il est l'auteur de la "Supplique pour être enterré à la plage de Sète", sa ville natale, dans l'Hérault, où il repose désormais. De nombreux évènements lui rendent hommage tout au long de l'année. 

          A quelques kilomètre d'Aigues – Mortes, vous trouverez Le Grau du Roi : petit village de pêcheurs devenu station balnéaire et touristique. Le port de pêche a été construit en 1971.

          Dans le midi, les habitants, bien attachés à leurs valeurs ont vu naître leur passion pour le taureau et la course camarguaise.

C'est ainsi qu'en arrivant au Grau du Roi, vous serez admirablement surpris de voir les fameux taureaux camarguais vaquer dans les marais aux abords de la route. Anciennement, ces taureaux servaient aux labours, mais ils étaient aussi appréciés pour leur viande.

          Je vous propose de manger une Gardianne : spécialité culinaire camarguaise composée de viande de taureau et de vin rouge. C'est une viande au goût peu prononcé et riche en saveurs, à la chair ferme et peu grasse.

Attention, le nom de Gardianne n'est pas associé à la femme du gardian mais bien à une daube traditionnelle.

          De plus, pendant la période estivale, profitez de votre séjour pour découvrir les animations locales comme les tournois de joutes. Une institution traditionnelle qui soulève l'enthousiasme des foules.

D'origine médiévale, les Joutes Languedociennes s'apparentent aux tournois chevaleresques.

Deux barques composées de 8 à 10 rameurs et d'un jouteur habillés de blanc sont lancées sur l'eau.

Les « jouteurs » sont positionnés sur une plate-forme à environ 3 mètres de l'eau et sont munis d'une lance et d'un pavois.

Lorsque les deux barques guidées par les rameurs se font face, elles se propulsent l'une vers l'autre et se frôlent par la droite pour permettre aux jouteurs de réaliser ce que l'on appelle « la passe ». Le vainqueur est celui des deux jouteurs qui reste en place après la passe et à fait tomber son adversaire à l'eau.

          A la fin de la journée, poussez jusqu'à la Grande Motte (département de l'Hérault) pour voir les célèbres pyramides construites par l'architecte Jean Balladur et bien sûr vous rafraîchir !  

Cap au Sud ! 

          Cité médiévale construite autour du projet de Saint Louis ( Louis IX), Aigues - Mortes est une ville fortifiée que les tours protègent. Les remparts de la ville sont l'idée du roi en 1272, et constituent une enceinte de 1640 m de périmètre qui cerclent la ville. 

          Ainsi, c'est à petit pas que j'aimerais vous conduire vers la "bastide" d'Aigues - Mortes, appelée Tour de Constance (Au centre de l'image)... L’origine du nom de Constance est contesté, mais certains pensent qu’il vient de Constance, fille du roi. Elle a été érigée au XIIIème siècle par le roi Saint Louis et est tristement réputée pour avoir été l’une des pires prisons huguenotes. Dans la salle des prisonnières, vous trouverez l'inscription "REGISTER" ("Résister" en patois).

          Si l'eau est rose, c'est lié à la prolifération de micro - organismes appelées "dunaliella salina": êtres vivants du type algues microscopiques.
Sur le Salin d'Aigues-Mortes, l'exploitation de l'Artemia Salina est complémentaire de l'activité salinière. L'Artemia constitue un aliment de premier choix pour poissons et crustacés. D'où la couleur des flamants roses qui en sont friands ! 

          Je vous suggère également de prendre le petit train qui vous fera traverser les marais salants, pour admirer flamants roses et milliers d'autres oiseaux.

          Aigues - Mortes est aujourd'hui classée monument historique. Vous découvrirez son charme et sa douceur de vivre, un petit coin de Camargue, en bordure de Méditerrannée.

Pont Saint - Esprit, un joli village du Nord du Gard, est connu non seulement pour son pont, mais aussi et surtout suite à "l'affaire du Pain Maudit". 

C'est dans ce village que, vers la mi -août 1951, de nombreuses personnes présentaient les mêmes symptômes: sensations de froid, nausée, vomissements... Mais, à ceux -là s'ajoutaient des convulsions, une hystérie poussée, des hallucinations visuelles, sensorielles, des crises d'euphories, s'en suivait des dépressions et des tendances suicidaires. 

Pain Maudit ou experience de la CIA ? 

Aujourd'hui, nous doutons encore de l'origine de cet épisode. 

Il est fort probable qu'il s'agisse de pain infecté par l'ergot. En effet, les 300 personnes touchées par cette maladie avaient sans doute toutes ingérées du pain ayant une origine commune. 

Il s'agit d'un thalle du claviceps purpurea, c'est à dire d'une "griffe" qui se développe sur l'épi de seigle et entraîne sa rigidité. L'ergo fabrique une toxine: l'Ergotine, qui est thermo-résistante. Ainsi, si ces épis sont utilisés, comme c'était le cas à Pont Saint -Esprit en 1951, dans la farine pour la fabrication du pain de seigle, les habitants auront des douleurs abdominales très intenses (Feu de Saint Antoine), des hallucinations, des convulsions et toute sorte de symptômes, il s'agit de l'Ergotisme. Nous expliquons toutes ces démences car la toxine étudiée est un précurseur du LSD. 

Les comptes-rendus de l'époque décrivent la nuit du 24 août comme le moment du plus haut point de démence. « Les malades se croient entourés de flammes ; c’est ce qui les poussait vers les fenêtres… ils étaient éblouis de visions violemment colorées… » (Fuller, 1968). 

L'Ergotisme est une maladie moyenâgeuse, mais il existe encore des cas récents ( Russie et Angleterre au XXème siècle).

Outre l’hypothèse de l’empoisonnement dû à l’ergot, d'autres hypothèses ont été avancées :

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          Fin 2009, un journaliste, Hank Albarelli affirme que la crise de démence des habitants du Pont-Saint-Esprit viendrait d'une expérience secrète menée par la CIA et l'armée américaine. L'affaire du Pont-Saint-Esprit est-il le fruit d'une de ces expériences confidentielles?

 Que diriez- vous de faire un tour dans ce village, et pouquoi pas, déguster son pain ?